En mai 2018, 6 300 élèves de 15 ans scolarisés à la fois dans des collèges et lycées français ont participé à l’enquête internationale PISA ainsi que leurs homologues de 79 autres pays. En France, cette enquête est menée par la DEPP.
Ce qu’il en ressort :
En compréhension de l’écrit, majeure de l’enquête 2018, le score moyen de la France se situe au-dessus de la moyenne des pays de l’OCDE. Ce score est stable depuis 2009. Après une hausse entre 2000 et 2009, la proportion d’élèves dans les bas niveaux en France est comparable à celle observée en 2009. Les résultats de la France sont parmi les plus fortement corrélés des pays de l’OCDE avec le niveau socio-économique et culturel des familles. Cependant, après une forte hausse entre 2000 et 2009, cette corrélation se stabilise. Le taux de non-réponse est en forte baisse.
Les élèves français de 15 ans scolarisés en lycée général et technologique obtiennent des résultats très supérieurs à la moyenne de l’OCDE. En revanche, les élèves scolarisés en lycée professionnel ou encore au collège ont un score très inférieur à cette moyenne.
Pour info : la France participe à plusieurs comparaisons internationales de performances des élèves :
ICILS (International Computer and Information Literacy Study) pilotée par l’IEA (Association internationale pour l'évaluation de l'efficacité dans le domaine scolaire) ;
PIRLS (Progress in International Reading Literacy Study) pilotée par l’IEA ;
PISA (Program for International Student Assessment) pilotée par l’OCDE ;
TIMSS (Trends International in Mathematics and Science Study) pilotée par l’IEA.
ICCS (International Civic and Citizenship Education Study), pilotée par l’IEA
Classement PISA 2018 : des pays membre de l'OCDE
Pays ou régions associés à l'OCDE
Le communiqué de presse du ministre de l’Education et de la Jeunesse de Jean-Michel Blanquer, - 03/12/2019
Les résultats de l'enquête Pisa 2018 ont été communiqués par l'OCDE mardi 3 décembre. L'enquête PISA est menée dans 79 pays auprès de 600 000 élèves. 6 300 élèves français de 15 ans scolarisés dans 252 collèges et lycées français ont été testés. Ces élèves sont entrés au CP en 2008.
Tous les trois ans, Pisa évalue la capacité des élèves à utiliser des connaissances académiques (en compréhension de l’écrit, en mathématiques et en sciences) dans la vie courante. Une compétence majeure est testée à chaque fois à tour de rôle. En 2018, la majeure porte sur la compréhension à l’écrit comme en 2009 qui constitue donc le point de référence.
Après un fort décrochage entre 2000 et 2006, la France stabilise ses résultats en 2018 :
En compréhension de l’écrit, le score moyen des élèves français est stable à 493 (496 en 2009) et nettement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (487 points). Les élèves français sont au niveau de l’Allemagne ou encore de la Belgique entre le 20 et 26e rang des pays de l’OCDE.En mathématiques, le score moyen est de 495, légèrement au-dessus de la moyenne de l’OCDE (489 points en 2018 contre 490 en 2015). 11% des élèves sont très performants contre 37 % à Singapour.
Le poids des déterminismes socio-économiques est encore très fort mais ne s’accroit plus : 107 points d’écart (moyenne de l’OCDE 88) contre 110 points en 2009.
L’écart entre les résultats des filles et des garçons en compréhension de l’écrit est plus faible en France (25 points) que dans la moyenne des pays de l’OCDE (40 points). Cet écart se réduit car il s’élevait à 40 points en 2009.
L’enquête note que les pays qui ont le plus progressé ont agi à la fois sur l’organisation de leur système scolaire et sur les méthodes pédagogiques. Les méthodes explicites, systématiques et dont les résultats sont mesurés par des évaluations sont les leviers essentiels des progrès des systèmes éducatifs.
Ces constats viennent conforter le diagnostic posé il y a deux ans et demi à l’origine de la politique d’élévation du niveau et de justice sociale déployée. Afin d’attaquer à la racine la difficulté scolaire, la priorité a été mise sur l’école primaire : instruction à 3 ans, dédoublement des classes de CP et de CE1 en zone d’éducation prioritaire au profit de 300 000 élèves, dédoublement à venir des grandes sections de maternelle en zone d’éducation prioritaire, 8 000 postes créés depuis 2017, évaluations nationales pour permettre aux professeurs de mieux répondre aux besoins des élèves, renforcement des méthodes de lecture et de mathématiques, transformation de la formation continue des professeurs.
Tendances des performances en compréhension de l’écrit, mathématiques et sciences
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